Les espèces amphihalines effectuent leur cycle biologique entre l’océan et l’eau douce. On les retrouve sur la majeure partie des territoires français, malgré leur raréfaction en métropole lors du siècle écoulé. Ce sont des espèces à haute valeur patrimoniale et commerciale (pêches professionnelles et amateurs).

Elles sont sensibles à l’ensemble des pressions océaniques et continentales, et aux ruptures de continuité écologique sur leurs routes de migration. De fait, beaucoup de ces espèces ont des statuts de conservation mauvais, voire critiques.

Les migrateurs amphihalins sont abondamment cités dans les annexes des grandes conventions sur la biodiversité (DHFF, Bonn, Berne, OSPAR, CITES), et font aussi l’objet de réglementations spécifiques (règlement européen anguille, articles R436-44 et suivants du code de l’environnement, PNA pour esturgeon). De fait, de nombreux acteurs du domaine de la biodiversité s’intéressent aux espèces amphihalines, parmi lesquels on trouve :

• la commission européenne ou les structures des conventions internationales (OCSAN pour le saumon par exemple), le plus souvent au sein de consortium européen ou des comités d’experts internationaux (CIEM, UICN) ;
   
• les services ministériels concernés (DEB au MTE et DGAMPA au MAA) et leur services déconcentrés (DREAL et DIRM) ;
   
• les structures « techniques » en charge des suivis des poissons migrateurs et de la restauration de leurs habitats (EPTB, Fédérations de Pêche, associations migrateurs, parcs régionaux, communautés d’agglomérations, SAGE, bureaux d’études) ;
   
• le monde socio-professionnel en interaction avec les migrateurs : pêche professionnel ou de loisirs, hydro-électriciens notamment.

Dans ce contexte, le Pôle recherche et développement pour la gestion des MIgrateurs AMphihalins dans leur Environnement (MIAME) agit en anticipation ou en réponse aux questions des gestionnaires des espèces amphihalines.

Il développe des activités opérationnelles pour la gestion de la biodiversité remarquable que représente les espèces amphihalines, et la gestion des écosystèmes continentaux, estuariens et marins qui les abritent.